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ARNAUD LESCURE

Je n’avais pas pour objectif de préparer ma reconversion lorsque j’ai signé mon contrat pro. Cependant, j’avais trop de temps libre et je souhaitais avoir une activité pour ne pas penser qu’au football.

« C’est à cette période que j’ai rencontré Juan HERRERO qui m’a accompagné dans les démarches auprès de Pôle Emploi (PE). En effet, la personne qui s’occupait de moi à PE n’était pas du tout à l’aise avec l’idée que j’allais percevoir des indemnités pendant deux ans et qu’en parallèle de ma recherche d’emploi, je préparais un diplôme. »

PARCOURS JOUEUR :

2005-2009 MONACO
2006-2007 TOULON
2008-2009 RODEZ
2009-2015 BALMA

1. Comment as-tu préparé et vécu ta transition professionnelle ?

Je n’avais pas pour objectif de préparer ma reconversion lorsque j’ai signé mon contrat pro. Cependant, j’avais trop de temps libre et je souhaitais avoir une activité pour ne pas penser qu’au football. Je pense d’ailleurs qu’il est important de préparer sa reconversion le plus tôt possible car on ne sait pas quand sa carrière va s’arrêter (et pour moi ce fût tôt), et cela attenue également le « coup de blues » lorsque le foot s’arrête.
Je ne souhaitais pas m’investir dans le milieu du football même si certaines personnes me l’ont conseillé, et je me suis donc orienté vers des études de comptabilité, car :
• C’était la suite logique de mes études jusqu’au BAC (BAC STMG option comptabilité) ;
• La logique comptable me plaisait ;
• Les études pouvaient être suivies par correspondance ;
• Les diplômes sont composés d’UV (unités de valeur : une épreuve par matière) qui peuvent être validées indépendamment les unes des autres, passées à son rythme, et dont la validation est acquise pour longtemps.
J’ai donc commencé par passer deux UV par an et je me suis retrouvé avec huit UV validées à la fin de ma vie de footballeur professionnel. Il m’en restait ainsi cinq à passer pour valider ma licence du DCG (Diplôme de Comptabilité et Gestion) qui en compte treize.
C’est à cette période que j’ai rencontré Juan HERRERO qui m’a accompagné dans les démarches auprès de Pôle Emploi (PE). En effet, la personne qui s’occupait de moi à PE n’était pas du tout à l’aise avec l’idée que j’allais percevoir des indemnités pendant deux ans et qu’en parallèle de ma recherche d’emploi, je préparais un diplôme. Par exemple, mes allocations ne m’étaient versées qu’après plusieurs relances tous les mois. L’intervention de Juan, qui a expliqué qu’ESR, qui a un partenariat avec le PE, m’accompagnait dans ma reconversion, a résolu ces problèmes.
J’ai de mon côté postulé dans des écoles afin de bénéficier d’un meilleur suivi pédagogique pour passer les UV les plus difficiles de la licence. Sur les conseils de Juan, j’ai également pu bénéficier d’aides financières de la part de la LFP pour la prise en charge partielle du coût des études.
Deux ans après ma « retraite » je validais ma licence et décidais de poursuivre le cursus. J’ai aujourd’hui un diplôme d’expert-comptable et de commissaire aux comptes.

2. Avec du recul, aujourd’hui quelles informations, précisions et /ou conseils peux-tu nous donner sur ton activité ?

Le domaine de l’expertise-comptable est souvent vu comme un métier de « grattes papier enfermés dans leurs bureaux ». Le métier est beaucoup plus riche et varié que ça.
L’évolution technologique fait qu’aujourd’hui nous contrôlons surtout les informations déjà traitées par nos logiciels (les ordinateurs savent lire des factures et des relevés bancaires !) et que nous ne saisissons presque plus de factures comme nous l’apprenons à l’école. Cela permet de gagner du temps et de le passer à conseiller les entreprises clientes. C’est cette partie relationnelle qui est la plus intéressante. Nous suivons des entrepreneurs passionnés par leurs métiers, et nous les soulageons sur des parties du business qu’ils ne maitrisent pas bien : nous avons le sentiment d’aider réellement nos clients et c’est gratifiant. Nous bénéficions à ce titre d’une confiance importante de la part de nos clients.
Aussi, il est possible de se spécialiser dans beaucoup de domaines et cela offre de nombreuses opportunités : le social et les ressources humaines, le contrôle de gestion, l’audit, le conseil fiscal, le conseil patrimonial, la consolidation, etc.
Même sans spécialisation, les domaines fiscal, social et comptable étant en perpétuelle évolution, nous sommes obligés de nous former et de nous remettre en question régulièrement.
Le métier ne s’exerce pas seulement en cabinet d’expertise comptable (qui reste à mon sens l’endroit le plus formateur) mais également en entreprise : les tâches sont quelques peu différentes et chaque situation comporte ses avantages et inconvénients.
Les principales compétences requises pour le métier sont la rigueur, la capacité à travailler en équipe, et l’esprit critique. Un footballeur de haut niveau dispose en principe des deux premiers points…

3.Accepterais-tu d’être un relais pour les footballeurs, en activité ou en phase de transition professionnelle, intéressés par ton activité et ton parcours ?

Avec grand plaisir !
ESR peut leur donner mes coordonnées pour qu’ils me contactent et que l’on discute ensemble de leur situation particulière et du métier.
D’ailleurs, je cherche à recruter des collaborateurs